Histoire de l’Abbaye

Histoire de l’Abbaye

Madeleine Laurence Kadot de Sebbeville - Abbesse de Montivilliers de 1682 à 1740

Madeleine Laurence Kadot de Sebbeville - Abbesse de Montivilliers de 1682 à 1740

L’ancien « Monasterii Villare », qui a donné son nom à la ville est fondé en 684 par Saint Philibert, abbé de Jumièges.

Il choisit un site dans la vallée de la Lézarde pour y bâtir un monastère de femmes selon la règle bénédictine.

L’Abbaye jouit d’un privilège extraordinaire conféré par la charte d’exemption de 1035. Ce document donne toute autorité à l’Abbesse sur 16 paroisses et 15 chapelles soit plusieurs villages, des terres, des moulins mais également le port d’Harfleur.

Les revenus ainsi octroyés permettent à l’Abbaye de prospérer au fil des siècles.

De grandes abbesses vont laisser leur empreinte dans l’histoire de l’Abbaye et de la ville : Citons Elisabeth qui relève l’abbaye après sa destruction par les vikings, Marguerite de Sargines fondatrice l’Hôtel-Dieu ou bien encore Madeleine Laurence Kadot de Sebbeville, reconnue pour sa bienveillance envers la communauté des religieuses et les habitants de la ville.

La plus célèbre est Louise de L’Hospital, abbesse de l’Abbaye Royale de Montivilliers de 1596 à 1643.  Grande réformatrice, elle restaure la stricte obéissance à la Règle bénédictine et redonne sa splendeur au monastère tout en œuvrant activement au bien de la population.

La Révolution met un terme à la vie monastique. Les moniales quittent le monastère et les bâtiments sont dévolus à d’autres activités avant d’être vendus.
Au XIXe siècle, un brasseur achète les bâtiments : la brasserie Bobée fera oubliée l’existence des religieuses en ces lieux. Puis l’ensemble est morcelé et à nouveau vendu au plus offrant. Les bâtiments deviennent des appartements d’habitation, le cloître disparu servant de cour commune.
L’Abbaye se fond alors dans la ville.

A la fin des années 1970, consciente de la valeur patrimoniale et historique de cet ensemble remarquable, la Ville de Montivilliers se réapproprie par étapes les bâtiments.

Le classement de l’ensemble monastique au titre des monuments historiques intervient en 1992 alors que le logis des Abbesses du XVIIIe siècle est en cours de restauration. Il accueille dès 1994 la Bibliothèque Municipale Condorcet.

La seconde tranche de restauration est réalisée entre 1997 et 2000. La salle du chapitre du XIe siècle ainsi que les bâtiments du XIIIe et du XVIe siècles – abritant les anciens dortoirs et réfectoires – sont restitués dans leur architecture d’origine. Le cloître disparu est entièrement recréé en bois et son jardin replanté.
Les bâtiments ainsi restaurés sont aménagés pour devenir le centre de l’activité culturelle et touristique de la ville.

En janvier 2018 une poutre s’affaisse dans le bâtiment du XVIe siècle. La dalle supportant le sol du premier étage est endommagée. Le site doit fermer.
Ce vaste chantier de restauration est l’occasion de repenser les espaces de l’Abbaye de Montivilliers et aller vers de nouveaux usages.

L’ Abbaye de Montivilliers ouvre ses portes à partir du 20 septembre 2025.

Un programme de visites guidées et d’animations permettent aux visiteurs de découvrir les lieux tout au long de la saison culturelle.
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